duminică, 4 iunie 2017

PERSPECTIVES UNIVERSELLES: TRAIAN VASILCĂU (BASARABIA)























Arta iertării

Sub cerul unde liniștea m-așteaptă
Cu crini în mîini, spre care n-am mai mers,
Ce mare e femeia care iartă
Un om  de neiertat în Univers?!

M-am fost crezut oracolul stihiei
Și împăratul clipei, mai ales,
Și-adesea—avocatul Veșniciei
Și-abia acum, tîrziu, am înțeles

Că toatele-s în van de nu-i durerea
Primordialul schit, spre care-n zori
Cuvîntul meu a-ncendiat  tăcerea
Și-a-ngenuncheat în fața unei flori,

Care e Ea, a lumii mele soartă,
O sfîntă-n amintirea  de neșters.
Ce  taină  e femeia care iartă
Un om de neiertat în Univers?!

Ce unică-i  femeia, cea creată
Din vraja  Adevărului Suprem,
Fără de care-s piatră răsturnată
Peste-al lui Christ  mormînt, să mă tot tem

Și-n lipsa Ei să nu-mi găsesc o poartă
Prin care aș fugi de prealumesc
S-o cer lui Dumnezeu, să mi-o dea toată
Și-atunci pe loc să simt că-nmuguresc

Și crengile cu fructe se îndreaptă
Spre îngerii văzduhului ales.
Ce nobilă-i femeia care iartă
Un om de neiertat în Univers?!

Un dangăt nesfîrșit în spovedire,
O turlă de sublim  sub prima stea,
Ce poate fi-ntregită mănăstire
Doar cu altarul care este Ea!


L’Art du Pardon

Je chemine sous le ciel, vers lequel je ne suis plus allé
Où le silence m’attend, avec mes lys dans les mains...
Comme est grande la femme qui pardonne
Un homme impardonnable dans tout l’Univers !

Je me suis cru l’oracle de la force aveugle
Et l’empereur de l’instant, surtout,
Puis, souvent, l'avocat de l’Éternité
Cependant, à peine maintenant, je comprends

Que tout est en vain s’il n'existe pas la douleur
Le primordial ermitage, vers lequel à l’aube
Ma parole a brûlé le silence
Et s’est agenouillée devant une fleur,

Qui est Elle, de la destinée de mon monde ?
Une sainte à l'ineffaçable souvenir.
Quel mystère est la femme qui pardonne
Un homme impardonnable dans tout l’Univers ?

Comme elle se révèle unique, Elle, la femme créée,
Du charme de la Vérité Suprême,
Sans laquelle je serais une pierre renversée
Sur la tombe du Christ, toujours craintif...

En Son absence, j'erre, sans trouver de porte,
Pour fuir les pesantes mondanités ! 
Je demande à Dieu de me la donner toute entière
Qu'alors je sente ma reviviscence !...

Et les branches pleines de fruits se dirigent
Vers une manne céleste, peuplée d'Anges.
Comme est noble la femme qui pardonne
Un homme impardonnable dans tout l’Univers !

Ma confession sonne un glas sans fin,
Une tour sublime brillant sous l'étoile de Vénus
Qui se transformera peut-être en couvent,
En un unique Autel sublimé par Elle...

Traian Vasilcău (1969, Viişoara, Bessarabie / République de la Moldavie). Poète, essayiste, pamphlétaire, auteur dramatique, librettiste. Études: Faculté d’Histoire et d’Ethnopédagogie, Université Pédagogique d’État “Ion Creangă” de Kishinev (1993). Membre de l’Union des Écrivains de la Moldavie. Membre de l’Union des Écrivains Roumains. Maître des Artes (2011). Participant actif, dès la periode de ses études universitaires, au Mouvement de Liberation Nationale, fait pour lequel il fût admonesté et persecuté par la police politique de l’époque. La police politique, KGB a organisé des mascarades envers lui, pour le recruter comme collaborateur. Président de la Société Culturelle “Phoenix”, président de la Fondation Culturelle “Maluri de Prut”, directeur-fondateur de la revue littéraire-artistique “Phoenix”. Prix National pour la Culture et les Arts (2016). Livres publiés: Poemele regretelor târzii (poémes, 1995), Un clopot pentru Basarabia (poèmes, 1996), Spitale pentru îngeri (poémes, 1997), Poeme de pe timpul tăcerii de aur (1999), Cerul scris cu stele (poémes, 2001), Atentat la Veşnicie (maximes, reflections, 2006-2007), Călugăr fără schit (poémes, 2012), Demisionarea din umilinţă. Eseuri din Mahalaua Nebunilor (2003) etc. Traian Vasilcău a fait des traduction de la littérature russe (Anna Ahmatova, Ivan Bunin). Collaborations aux revues : revistele “Literatura şi arta”, “Basarabia literară”, “Moldova suverană”, “Ardealul literar”, “Bucovina literară”,  “Astra”, “Caiete silvane”, “Nord literar”, “Poezia” etc. Traduit en italien (Cavalli della luce), anglais (Poem of the Opera of Silence), français (Le Diamant de la Bénédiction), allemand (Der Mensch mit zwei Sonntagen), turc et tartare (Sözlere kar yağmış) etc. Ce que nous apporte, en innovation, Traian Vasilcău au domaine de la création poétique d’aujourd’hui, est non seulement sa vision personnelle sur la relation entre l’Homme et la Divinité, mais aussi la grâce de la Parole écrite, tout comme sa profonde foi en l'importance du Poète dans la vie de la Cité. Aspect périssable et ressenti d'éternité, essor vers les étoiles et expérience de la traversée de “la Vallée de la Lamentation”, candeur et attribution de culpabilités réelles ou imaginaires, voici ce qui constitue une partie des antinomies qui marquent également les expériences de l’homme et du poète. Un poète qui porte dignement ses pas tout au long des sentiers lumineux du Parnasse littéraire contemporain. Livres dans “Bibliotheca Universalis”: Poezii alese. Selected Poems. Poemas escogidos. Poésies choisies (en préparation, 2017).

Traduction par Noëlle Arnoult & Daniel Dragomirescu

4 comentarii:

traian vasilcau spunea...

Mulțumesc foarte mult!

Carmen Troncoso Baeza spunea...

Que lindo poema!

Lola spunea...

GRACIAS muchas gracias por tu espacio
saludos

Lola spunea...

Me gustaría acceder a los espacios de mis amigos, pero no hay manera y tampoco creo que ellos puedan acceder al mío, esto es horroroso
No en todos puedo entrar
Un saludo amigo